La pratique.
Réellement, seuls les nobles et les bourgeois ont le droit à un procès. Le petit peuple ne rencontre pas souvent de juge, à part le jour de son exécution ou quand il graisse les bonnes pattes. Le rapport lié à son affaire est rempli par les membres de la garde puis transféré à un juge qui signe le papier sans trop le regarder. Il y a donc matière à bien des abus...
Ce qui se passe dans les geôles reste dans les geôles. Mais des femmes condamnées en sortent parfois engrossées et silencieuses.
Il existe sinon deux autres méthodes que l'esclavagisme pour échapper à la mort. Toutes deux proviennent de la tradition. Elles ne sont pas du tout notées dans les lois, mais ne sont généralement pas souvent refusées, du moins pour la première.
On appelle la première la Chance des Dieux. Un condamné - si ce n'est pas un esclave - peut demander à y avoir accès si il n'y a pas de preuves réelles contre lui (les témoignages ne sont pas considérés comme réels si ils viennent du petit peuple.).
On désigne alors un homme dans la garde, on donne une épée aux deux et ils s'entretuent. Si le condamné perd c'est qu'il était coupable. Si il survit c'est qu'il est innocent de sa faute. Il est donc gracié. Cependant, si le condamné est repris pour une faute similaire plus tard, il sera tué cette fois.
La seconde méthode est d'obtenir le pardon du Roy, donc presque impossible.
Une part des esclaves est achetée par la famille du Roy, non pour en faire des domestiques, mais des membres de la garde. Ainsi la troupe nommée XVI contient des bandits de grand chemin, des meurtriers, des violeurs, etc. On l'utilise pour les cas difficiles ou quand l'on sait que l'on aura des morts. Généralement encadrés par un commandant qui n'a pas demandé cela, ils se tiennent assez tranquilles en ville et ne font pas trop de déboires.
Comble de l'ironie, ce sont eux généralement qui retrouvent le plus souvent les esclaves en fuite.
Les femmes violées reçoivent peu de considération et l'on ne juge pas un homme sur leurs dires uniquement.