Nommé ainsi selon le premier homme enterré dans le coin, le cimetière se dresse à mi-chemin entre Ikan et Elhen. Il daterait de plus de cinq-cent ans. Si au début il était réservé pour les morts peu aimés - voleurs, violeurs, menteurs -, on l'a ouvert depuis plus d'une trentaine d'années aux familles respectables. Ainsi le fils d'un bourgeois y côtoie par exemple la mère d'une catin morte de famine.

Nommée ainsi à cause du feuillage de ses arbres qui tend vers le blanc chaque hiver durant, la forêt est connue comme un lieu maudit. Les hommes qui s'aventurent plus loin que sa lisière ne sont jamais revenus.On se contente donc généralement de ramasser du bois mort à son orée puis de fuir vite vers la ville. Elle est située à six-sept heures de galop vers l'ouest, ainsi que tout le long du nord après Carmille.

A quatre heures de galop au nord-ouest, se trouvent les ruines d'une ancienne ville. On dit que ces restes d'un autre temps regorgent encore de trésors, mais à part un peu de désespoir, aucun n'y a jamais trouvé vraiment quoi que ce soit. Le spectacle qu'elles offrent est splendidement mélancolique.

Se dressant au sud d'Elhen, les monts s'élèvent, grands, merveilleux... Et terribles. Nul encore n'a réussi à monter au delà de leur sommet.

Tout autour de la muraille qui entoure le château, des champs à perte de vue... Le nord est donc un régal pour les yeux rêveurs.

Petit village sans grand intérêt si ce n'est qu'il borde la mer, Ikan est le lieu où l'on trouve tous les pêcheurs. Tout au plus une centaine d'âmes vivent là tout au long de l'année... Quand la mer ne les emportent pas.Il est situé à trois bonnes heures de galop d'Elhen à l'est.

Autre petit village, lui situé au nord d'Elhen, à six heures de route au galop, Carmille est bordé par la grande forêt blanche qui fait une merveilleuse muraille contre les invasions venues d'ailleurs. Du moins si ailleurs existe réellement. C'est là que sont élevés la plupart des animaux qui finiront dans les plats des plus fortunés à Elhen.

Du nom d'une femme forte qui se serait noyée dedans des milliers d'années auparavant, la rivière s'étend du nord d'Ikan à Elhen et s'arrête à quelques mètres des murailles de la cité. Il n'y a pas vraiment de poissons dans cette eau trop calme, mais elle est souvent bordée par des enfants jouant à faire des ricochets, des femmes venant laver le linge, des servants venus chercher à boire ou de simples flâneurs. A quinze minutes de marche de la ville, un moulin utilise l'eau pour son travail. Ses grandes ailes battent le vent sans s'arrêter.